Résumé : Interviewé sur la chaîne Public Sénat ce lundi 21 septembre, le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique Cédric O a confirmé qu’il n’y aurait pas de moratoire sur la 5G.

Un moratoire demandé par les élus locaux

Ce sont les élus locaux de gauche (notamment issus du Réseau des élus Insoumis.e.s et Citoyen.ne.s, d’Europe Écologie Les Verts, de Génération Écologie, du Parti Socialiste et du Parti Communiste Français), avec à leur tête l’Association des Maires de France (AMF), qui ont demandé au gouvernement un moratoire sur le déploiement de la 5G.

Cette demande a pris la forme d’une tribune publiée le 13 septembre dans le Journal du Dimanche, que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur cette page.

Multiples sont les craintes des collectivités concernant le déploiement de la 5G : 

  • risques sanitaires ;
  • impact écologique ;
  • respect de la vie privée ;
  • souveraineté technologiques ;
  • etc.

S’ajoute à cela la méfiance vis-à-vis de l’apparition d’une nouvelle fracture numérique et de nouvelles zones blanches, notamment dans les territoires ruraux.

Interruption du déploiement de la 5G jusqu’à 2021

Déplorant qu’aucun débat public n’ait été organisé préalablement au déploiement de la 5G, les maires et élus locaux à l’origine de la pétition demandent une pause dans ce déploiement, “au moins jusqu’à l’été 2021”.

Ce moratoire permettrait la tenue d’un “débat démocratique décentralisé sur la 5G et sur les usages numériques”. Il permettrait également d’attendre la publication d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) sur les risques sanitaires liés à la 5G.

La pétition met également en lumière la nécessité de prioriser la réduction de la fracture actuelle, notamment en comblant les zones blanches existant encore dans le déploiement de la fibre optique et de la 4G.

Une opinion publique divisée

Les résultats des sondages divergent, mais de manière générale, une majorité de personnes interrogées partagent les inquiétudes formulées par les élus locaux dans cette pétition.

Ainsi, selon un sondage OpinionWay de la fin août :

  • 65% des personnes interrogées seraient favorables à la suspension immédiate du déploiement de la 5G ;
  • Parmi les personnes interrogées défavorables à la 5G, 76% estiment que la vitesse de la 4G est suffisante.

De nombreuses théories complotistes s’échafaudent également :

  • la 5G serait responsable de la pandémie du coronavirus ;
  • la 5G aurait été inventée en laboratoire dans le but de nous contraindre à nous faire vacciner – vaccin qui, en réalité, contiendrait une puce électronique permettant de nous tracer…

Néanmoins, selon le dernier sondage de l’Ifop, seuls 48% des Français sont favorables à ce moratoire, et 66% d’entre eux voudraient que les pouvoirs publics facilitent le déploiement de la 5G en France.

Moratoire refusé par le gouvernement

Par la voix de Cédric O, le gouvernement s’oppose donc de manière nette et tranchée à un éventuel moratoire. Il manifeste néanmoins une volonté de dialoguer davantage avec les maires et élus locaux à ce sujet.

Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique et solidaire, avec déclaré quelques jours avant à l’antenne d’Europe 1 qu’il n’y aurait “aucun risque [sur les fréquences attribuées] si on respecte les normes”.

Avant d’ajouter que le risque de surconsommation de données est, lui, bien présent, et qu’il est important de réfléchir aux moyens de les limiter.

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