25/02/2021 : La pollution numérique est une réalité et représenterait près de 10% de l’empreinte carbone de la France. Le gouvernement français a présenté un programme à tous les acteurs du marché des télécommunications pour permettre la réduction de la pollution numérique et un engagement écologique plus important de la part des opérateurs mobiles et des internautes.

Comment les opérateurs mobiles peuvent inverser la tendance ?

La Ministre de la Transition Écologique et Solidaire et le Secrétaire d’État chargé de la Transition Numérique et des Communications Électroniques ont présenté un programme de 15 actions pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) liées au numérique.

Toutes les mesures détaillées dans le programme sont axées autour de trois points :

  1. Développement des connaissances liées à l’empreinte environnementale du numérique
  2. Soutien d’un numérique plus éco-responsable
  3. Utilisation du numérique pour encourager les acteurs du marché vers la transition écologique

Les opérateurs mobiles restent dans la ligne de mire du gouvernement pour adopter des pratiques commerciales plus éco-responsables et encourager les utilisateurs à préférer un comportement plus respectueux de l’environnement.

Le saviez-vous ?

Aujourd’hui, 88% des Français changent de smartphone régulièrement et seulement 15% des téléphones sont recyclés, faisant augmenter l’empreinte carbone du numérique.

Le gouvernement français vise particulièrement les opérateurs mobiles et leurs pratiques commerciales peu éco-responsables, notamment la vente de mobiles subventionnés qui encouragerait les consommateurs à changer plus régulièrement de téléphones, même si l’ancien fonctionne encore.

Quelles sont les recommandations effectuées aux autres acteurs du numérique ?

Le gouvernement encourage les internautes à consommer de manière plus responsable, que ce soit par rapport à l’achat du matériel ou les habitudes de consommation.

  • Réaliser des achats plus écologiques : privilégier la seconde main ou les smartphones reconditionnés
  • Se tourner davantage vers la location de smartphone pour changer régulièrement son matériel sans alourdir son impact environnemental
  • Privilégier la réparation des smartphones avant de changer son matériel
  • Recycler ses anciens appareils électroniques
  • Optimiser son utilisation du numérique : éviter de regarder des vidéos haute-définition quand ce n’est pas nécessaire, désactiver la lecture automatique des vidéos, etc.

Les utilisateurs, les opérateurs, les constructeurs de smartphones et tous les autres acteurs du numérique doivent modifier leurs manières de travailler pour permettre une consommation plus responsable et la réduction de l’empreinte carbone du numérique.

Et l’Arcep ?

Aujourd’hui, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) est chargée de vérifier les différentes actions des opérateurs mobiles et mesurer leurs progrès.

Le gendarme des télécoms va devoir créer un baromètre environnemental des acteurs du numérique grâce aux données collectées auprès de tous les acteurs du numérique. Il devra également mesurer l’empreinte carbone des pratiques commerciales des opérateurs mobiles pour mieux aider ces opérateurs à diminuer la pollution numérique inhérente à ces pratiques commerciales.

Bon à savoir !

L’Arcep va également devoir tenir compte de l’aspect environnemental de l’attribution des bandes de fréquences 5G et son déploiement. Néanmoins, le programme du gouvernement ne remet pas en cause le déploiement du réseau 5G des différents opérateurs mobiles.

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